Un livre s’appelle « un livre » car ses pages sont reliées, forcément ! Sinon, nous appellerions peut-être cela des feuillets, des feuilles volantes, des pages et non… un livre. D’abord manuelle, elle est aujourd'hui réalisée avec des machines. Balade sur la "dos" d’un bouquin…

Comprendre la reliure

Comment est née la reliure ?

Cela nous paraît incroyable de réaliser que la première reliure - donc le premier livre - a vu le jour voilà 20 siècles ! Elle est apparue avec le codex, cahier de pages manuscrites inventé par les Romains, d’abord formé par un assemblage de tablettes de bois. Ces dernières ont été rapidement substituées par des feuilles de papyrus ou de parchemin au II^e siècle av. JC, mettant de côté le rouleau de papyrus. Au fil des siècles, le codex évolue pour prendre la forme du « livre moderne » dans les années 1450 avec l’invention de la typographie - et non de l’imprimerie, déjà utilisée par les chinois dès le VI^e siècle - par Gutenberg. Néanmoins, le terme « reliure » prend la notion de « manière dont un livre est relié » qu’au XVII^e siècle.

La définition de la reliure

Dans son sens premier, la reliure est l’ensemble des opérations qui donnent à un ouvrage sa forme définitive et par lesquelles on l’habille d’une couverture solide ou souple pour le protéger et le parer - définition du dictionnaire Larousse -. Somme toute, voilà qui est dit ! La reliure, élément primordial dans la constitution d’un livre, est alors indispensable pour garantir la conservation des textes. Mais c’est d’abord un métier qui se développe avec l’invention de la typographie. Le relieur doit répondre à des demandes sur la forme, les matériaux et le prix.

La reliure aujourd’hui

Reliure et imprimerie

Lorsque l’on évoque le métier de relieur, il est aujourd’hui bien indépendant de celui d’imprimeur numérique ou offset, mais peut lui être épisodiquement associé. La reliure est un art aux techniques minutieuses, un savoir-faire peu exercé et coûteux, réservé à la restauration et aux commandes spéciales.

S’il existe des formations dans le domaine de l’imprimerie, la pratique de ce métier s’exerce souvent auprès de pairs, professionnels avertis. Comme la reliure, activité d’art, il existe des imprimeries d’art. Néanmoins, en imprimerie traditionnelle, la reliure n’est plus apparentée à un métier, mais à un façonnage pouvant prendre différentes formes.

Les types de reliures proposées en imprimerie traditionnelle

La reliure la plus utilisée se nomme « le dos carré collé ». Le dos du livre est légèrement fraisée lors de l’opération appelée « grecquage », puis la résine y est déposée pour permettre aux cahiers qui forment le livre d’adhérer. La couverture est ensuite apposée lors de l’enserrage, elle est fixée grâce à la colle-résine encore fraîche. Si vous souhaitez donner à votre document un aspect de « magazine », nous vous préconiserons une reliure agrafée, piquée à cheval. Les pages sont liées par deux points métalliques. Enfin, il existe une reliure métallique double, appelée aussi wire’o, grâce à laquelle les feuillets assemblés sont maintenus grâce à une spirale en métal. Elle permet au produit de demeurer à plat lorsqu’il est ouvert. Ouvert ? Chacun de notre équipe l’est aussi, pour toute information sur la reliure à vous communiquer ;-) !